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[. PARTIE. du corpshumain. Il ne révolte pas le bon sens ; et n’offre
Il. ssonos. aucune de ces absurdités qui ne peuvent que dégoûter de
l’architecture, des esprits accoutumés à raisonner. Simple
et naturel, il est aussi facile à rétenir qu’à saisir. Mais
fût-il de beaucoup meilleur qu’il n’est; si on lapplique
mal, si l'on fait servir ces formes et ces proportions à
revêtir des objets inutiles dans un édifice : alors, on fera
non-seulement de la mauvaise architecture, mais même
de la mauvaise décoration ; au lieu que sans ces mêmes
formes, un édifice qui présentera tout ce qu’il faudra,
ne présentant que ce qu’il faut, et où tout sera disposé de
la manière la plus convenable et la plus économique, sa-
tisfera tout à la fois et l’esprit et les yeux.
Détails des Comme en général, un ordre comprend trois parties,
me 54 ae un piédestal, une colonne, un entablement ; et qu’ensui-
RE te, on distingue une base, un dez et une corniche dans
Planche 5. 2 ;
le piédestal ; une base, un fut et un chapiteau dans la co-
lonne ; une architrave, une frise et une corniche dans
l’entablement : de même , chacune de ces parties en ren-
ferme à son tour, plusieurs autres, qui, elles-mêmes , se
composent de parlies encore plus petites.
- Les premières .corniches vraisemblablement ne furent
qu’une pierre carrée. Cette pierre en bascule ayant trop
de poids, on imagina de la tailler en biseau. Mais comme
par-là, elle devenait trop faible ; on y ménagea , ‘dans le
milieu, une partie saillante : et la corniche alors eut
trois parties , que l’on distingua par les noms de cymaise
supérieure , de larmier et de cymaise inférieure. Depuis
et lorsqu’il s'agissait de très-grandes corniches , au lieu
d’une pierre, on en a quelquefois employé plusieurs ;
ce qui a donné lieu à de nouvelles divisions. Delà, les lar-
miers modillonaires, dans la hauteur desquels on place
des