92 COMPOSITION
H. PARTIE. les plans et les coupes ont été faits , et? que ces élévations
L szcriox. ne sont point des compositions arbitraires. Autrement, on
se laisserait peut-être séduire par l’attrait de quelques-
unes de ces décorations : et dans la composition , on cour-
roit le risque d’imiter certaines personnes qui, parce que
dans l’architecture, elles ne voient que décoration , com-
mencent un projet par la façade et ajustent ensuite comme
elles peuvent, le plan et la coupe avec l’élévation ; manière
de composer faite pour éloigner non-seulement du but
de l’architecture , mais même de celui que se Propose
l’architecte lorsqu’il cherche à décorer. En effet, tous les
édifices ou projets d’édifice conçus dans un tel esprit se
ressemblent plus ou moins ; et malgré leur grand nombre,
ils n’offrent que trois ou quâtre combinaisons différentes :
tandis que ceux dans la composition desquels on a suivi
la marche qu’indique la nature, c’est-à-dire , où l’on s’est
occupé , d’abord , du plan ; puis , de la coupe et dont
l’élévation n’est que le résultat de l’un et l’autre ; offrent
une si grande variété, qu’une même décoration ne s’y
reproduit pas deux fois. C’est ce dont on peut se con-
vaincre, en jetant les yeux sur les élévations représentées
dans les planches 2, 3,4,5,6,7et8. -
Planche 3. Dans quelques-unes des élévations de la planche 3,
on a ajouté quelque chose au produit des’ dispositions ; et
cette addition, vu que c’est de la sculpture, doit ajouter
et ajoute effectivement à la beauté de la décoration , qui au
contraire, aurait infailliblement perdu , si, au lieu de re-
présenter quelque objet de la nature , on avait ajouté quel-
qu’an de ces prétendus membres d’architecture , membres
aussi insignifians qu’inutiles.
La même planche contient quelques combinaisons ver-
ticales de colonnes. Les colonnes supérieures doivent être