5 ÉLÉ MEN S.
. PARTIE. pendiculaire supplée à ce qui lui manque en force ho-
IL'ssemox- rizontale.
La résistance que l’on doit opposer à la poussée d’une
voûte, doit être d’autant plus grande que la flèche de la
voûte a moins de hauteur ; que son diamètre et son épais-
seur sont plus considérables ; et que ses supports sont plus
élevés.
Outre ces considérations relatives à la poussée qu’occa-
sionne la forme des voussoirs, et qui sont communes à
toutes les voûtes, il en est d’autres qui ont rapport à la
nature et à l’appareil particulier de chaque voûte. Le ber-
ceau exerce son action latéralement , c’est-à-dire , contre
les murs qui reçoivent sa retombée ; la voûte en arc de cloi-
tre le fait uniformément contre ses murs pourtours ; la voûte
d’arête a une poussée diagonale , qui est la résultante des
poussées latérales de chacun des berceaux qui la com-
posent ; le cul de four n’a qu’une légère poussée du centre
à la circonférence ; et le pendentif agit presque entière-
ment vers les berceaux qui le pénètrent, etc. C’est donc
vers ces endroits qu’il faut opposer la résistance.
Quoique naturellement le berceau exerce une action con-
tinue sur les murs qui le soutiennent ; on peut, au moyen
de lunettes ou d’arcs en décharge , détourner cette action
vers certains points que l’on sera maître de déterminer.
Alors , on fortifiera ces points ; et l’on fera le reste des
murs aussi peu épais que l’on voudra , ce mur n'étant
plus que de remplissage.
Quand on a une suite d’arcades ou de voûtes en ber-
ceau ; on peut donner à chaque piédroit, ou une force
qui puisse contenir la voûte qu’il supporte ou une force
qui ne soit propre qu’à résister à la pression. Dans ce
dernier cas, la poussée de toutes les voûtes étant reje-
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