FORMES ET PROPORTIONS. 69
aurons une espèce de moyenne proportionelle à laquelle 1 parrir,
nous nous en tiendrons pour la proportion des plus II. srormox.
courtes colonnes , d’autant plus que cette proportion se
rapproche davantage de celle de la plupart des colonnes
doriques grecques.
Les colonnesles plus longues sont celles de l’ordre corin-
thien, mais leur proportion n’est pas toujours la même. Les
unes, comme celles de la Tour des vents et du Colisée,
ont huit diamètres et demi ; d’autres , comme celles de la
lanterne de Démosthènes et du temple de Vesta à Rome,
en ont près de onze. Cependant, la plupart ont environ
dix diamètres; et cette dernière proportion , qui est plus
exacte , sera celle que nous assignerons aux colonnes
les plus élevées.
Comme entre les édifices particuliers de la dernière
classe et les édifices publics de la première, il existe une
foule de classes intermédiaires ; on pourrait, entre ces
deux ordres de colonnes ,en interposer une foule d’autres.
Mais pour en simplifier l’étude et pour nous éloigner
en même tems , le moins qu’il se peut , des systèmes reçus,
nous nous bornerons à trois ordres que nous interpose-
rons de cette manière : d’abord , entre les colonnes de six
diamètres et celles de dix, nous en aurons de huit , pro-
portion de l’ordre dorique du théâtre de Marcellus, dori-
que romain le plus estimé ; ensuite, entre le dorique grec
et celui-ci, nous aurons des colonnes de sept diamètres,
proportion du toscan de Vignole le plus généralement
adopté ; enfin , entre le dorique romain et le corinthien ;
il y aura une dernière colonne de neuf diamètres, pro-
portion qui tient à peu près le milieu entre les ditférens
ordres ioniques, romains ou grecs et qui d’ailleurs , a été
presque généralement adoptée par les Modernes. Ainsi, ces