92 DES EDIFICES PARTICULIERS.
111. PART. tique ou galerie souterraine, ouvrage qui tient de la beauté
HI scuiox. et de la magnificence des edifices publics, Il est percé de
fenêtres des deux cotés, maisen plus grand nombre du coté
de la mer que sur le jardin. Quand le temps est calme et
serein, on les ouvre toutes. Si le vent donne d’un coté , on
ouvre les fenêtres de l’autre. Un parterre parfumé de violet-
tes est au-devant de la galerie, qui, par sa réverbération,
augmente l’ardeur du soleil qui s’y concentre, en même
temps qu’elle le garantit des vents du nord. Aussi y fait-il
aussi chaud par devant, que froid par derrière. Le vent
d’Afrique se trouve rompu par elle; en sorte que de tout
coté elle vous offre un abri contre les vents différens. Tel
est l’agrément qu’on y trouve l’hiver ; mais il est encore plus
grand l’été. Car jusqu’à midi elle porte ombre sur le par-
terre, et après midi sur les allées et les autres endroits du
jardin qui s’en rapprochent, et l’on voit croitre et se rac-
courcir cette ombre selon la longueur des jours. Cependant
la galerie ne reçoit jamais le soleil dans sa plus grande
ardeur, c’est-à-dire, lorsqu’il est à-plomb au-dessus du faite,
Alors les fenêtres s'ouvrent et y reçoivent de toute part
Phaleine des zéphyrs qui y renouvellent l’air-et par" une
agréable agitation entretiennent sa salubrité.
« A l’extrémité du parterre et au bout de la galerie on
trouve le pavillon du jardin : c’est un petit batiment déta-
ché qui fait mes délices. Là est une pièce dont le soleil, qui
y entre de toute part, fait une etuve : ellea vue d’un coté
sur le parterre, et de l’autre sur la mer. Son entrée répond
à une chambre voisine, et une de ses fenêtres donne sur là
galerie. Un cabinet particulier elégamment orné se joint à
cette pièce du coté de la mer, de manière que, par des
portes vitrées et des rideaux qu’on ouvre et qu’on ferme,
tantot le cabinet ne fait qu’un avec la chambre, et tantot
il s’en sépare. Il y à place pour un lit et deux chaises. Dü
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