2 DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
dans sa composition, sans quoi l’attention partagée sur les
détails se détourne de l’ensemble , et l’imagination refroi-
die ne produit alors que des choses faibles, mauvaises, et
souvent même devient incapable de produire quoi que ce
soit.
Nous invitons donc encore une fois les elèves à etudier
le plus possible l’Architecture dans les diverses Ecoles
spéciales où ils doivent passer au sortir de l’Ecole poly-
technique ; nous les exhortons à ne pas se reposer sur leurs
connaissances, ni même sur le commencement de talent
qu'ils peuvent avoir, mais au contraire à revenir souvent
sur chacun des objets dont ils se sont occupés , afin de se
les rendre extrêmement familiers; enlin de les traitér avec
méthode, seul moyen de travailler avec fruit.
Or comme, malgré le peu de temps que ces elèves peuvent
consacrer à l’Architecture dans l’Ecole polytechnique, la
marche qu’ils ont suivie parait leur avoir eté avantageuse,
nous pouvons espérer qu’elle le leur sera encore lorsque
dans les autres Ecoles ils auront plus de temps pour se
livrer à l’étude de cet art; nous croyons donc devoir com-
mencer le précis de la troisième partie de notre Cours, qui
fait l’objet de ce second volume , en leur rappelant la
marche que nous avons suivie, ainsi queles principales idées
de notre Cours.
Ce Cours est divisé en trois parties.
Dans la première nous nous sommes occupés des elé-
mens des edifices, qui sont les murs, les portes, les croisées
et les arcades, les soutiens engagés et isolés, nommés pi-
lastres, colonnes, piédroits; les planchers, les voutes, les
combles et les terrasses; nous avons examiné les divers ma-
tériaux qui peuvent entrer dans leur construction, la ma-
nière dont ils doivent y etre employés ; enfin les formes et
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