À DES EDIFICES PUBLICS.
II, PART. neur, auquel celui de la Vertu servait de vestibule; temple
Juronetions que Marcellus, ce vainqueur d’Annibal, fit elever après
ses victoires , afin que les troupes partant pour la guerre se
«rappelassent qu’on ne parvenait à la gloire que par le cou-
rage, qu’on n’acquérait de l'honneur que par la vertu : tel
était l’objet de celui que le tribun Flavius eleva à la Con-
corde, après avoir eu le bonheur de réconcilier les différens
ordres de la République. Le temple que Marc-Aurèle con-
sacra à la Bienfaisance n'en avait pas d’autre que d’ap-
prendre à ses successeurs qu’elle doit tenir le premier rang
parmi les vertus d’un prince.
Ces temples qui ne contenaient que la statue de la
divinité à laquelle ils étaient dédiés, les trépieds nécessaires
aux fumigations, les tables destinées à poser les offrandes ;
ces temples dans lesquels, ainsi que dans la plupart des
autres, le prêtre ou la prêtresse souvent avaient seuls le
droit de pénétrer, ne devaient pas naturellement etre d’une
grandeur considérable.
En effet ils ne consistaient la plupart qu’en une seule
pièce parallélogramique, d’une etendue assez médiocre,
précédée d’un simple porche de quatre ou six colonnes au-
quel on parvenait par des dégrés qui en occupaient toute
la largeur.
Dans les temples mêmes des divinités auxquelles on dé-
cernait les grands honneurs du sacrifice, tels que les temples
de Jupiter Olympien à Athènes, de Jupiter Capitolin à
Rome, du Soleil à Balbek et à Palmyre, la cella, le sanc-
tuaire; enfin le corps du temple n’avait guère plus d’éten-
due, etcela devait etre, si l’on considère son usage et le
nombre d’objets qu’il devait contenir. Ce qui rendait ces
derniers edifices plus considérables , c'était les parvis dans
lesquels se faisaient les sacrifices, parvis qui tantot précé-
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