EMPLOI DES MATÉRIAUX. 19 L’architrave , la frise et la corniche, par leur réunion, I. PARTIE. composent l’entablement ; et l’assemblage du piédestal, ! secrion. de la colonne et de l’entablement , lorsque cet assemblage est soumis à certaines proportions , forme ce qu’on appelle, quoique assez improprement , un ordre d'architecture. Au reste, on voit que quand il ne serait pas. absurde de se modeler sur la cabane pour faire un ordre d’archi- tecture ; cela serait au moins très-inutile: puisque la seule nature des choses et le simple bon sens , offrent toutes les parties qu’on attribue aux ordres et que l’on regarde comme essentielles. Lorsque les architraves sont composées de plusieurs cla- veaux, on place un mandrin de fer dans l’axe des co- lonnes. Ce mandrin s’élève jusqu’au niveau de la partie supérieure , soit de l’architrave soit de la corniche. A cette hauteur , les mandrins sont reliés , les uns aux autres, par des chaînes de fer qui vont d’abord de l'axe d’une colonne à l’autre ; puis, des axes des colonnes à l’axe du mur, dans lequel elles sont arrêtées par des ancres. Dans le second cas, celui où les mandrins s'élèvent à la hauteur de la corniche ; quelquefois , pour plus de sureté , aux pre- mières chaînes, on en ajoute d’autres mais placées dia- gonalement. Quand les mandrins d’axe ne pénètrent pas la colonne dans toute sa hauteur, il faut au moins qu’ils y descendent d’un huitième. Si l’on place deux rangs de colonnes, l’un sur l’autre; alors, le rang inférieur doit être de pierres dures et le rang supérieur, en pierres tendres. Les piédroits des portes et des croisées sont réunis par Ouvert tes des plates-bandes, etc. de la même manière que les co- lonnes le sont par des architraves. Lorsque les piédroits et les plates-bandes ont une saillie (I