DISCOURS PRÉLIMINAIRE. 9 de satisfaisant sous aucun rapport, l’usage de ces divers elémenset la nature des matériaux qui peuvent etre em- ployés dans leur construction nous indiquaient suffisam- ment les principes que nous devons observer à cet egard. Nous avons vu qu’un soutien engagé devait être quarré dans son plan, afin de se relier le mieux possible avec les parties de remplissage qui l’avoisinent ; qu’un soutien isolé devait etre en général cylindrique, forme la plus propre à faciliter la circulation ; que les soutiens isolés devaient etre elevés au-dessus du sol pour la salubrité; qu’ils devaient etre reliés dans la partie supérieure par un architrave ; qu’ils devaient l’être pareillement avec le mur par une seconde architrave que l’on nomme improprement /rise ; que ces deux architraves, ainsi que l’espace vide qui reste entre elles, devaient etre recouvertes par une corniche dont la saillie fut propre à rejeter les eaux loin du pied de l’édi- fice; que les colonnes devaient s’élargir dans la partie su- périeure au moyen d’un chapiteau pour assurer la solidité de l’architrave en en diminuant la portée, ete. Que dans les edifices les plus simples construits avec des matériaux peu résistans les soutiens quelconques devaient etre courts, afin de conserver une solidité suffisante ; que dans les edifices les plus importans construits avec des ma- tériaux plus durs ils pouvaient etre d’une proportion plus elégante ; qu'entre les deux extrêmes on pouvait intercaller autant de moyens proportionnels qu’il y a d’édifices entre le premier et le dernier. Que dans le premier genre d’édifices l’économie prescri- vait d’écarter les soutiens, le plus possible, pour en dimi- nuer Je nombre dans un espace donné; que dans le second la convenance exigeait qu’ils fussent rapprochés, le plus pos- sible, pour assurer et prolonger la durée de l’édifice. Que dans le premier cas les architraves qui relient les 13