16 DISCOURS PRÉLIMINAIRE. des porches, ainsi que nous l'avons vu en nous occupant de l’emploi des matériaux; que les murs etant toujours beaucoup plus eloignés les uns des autres dans un edifice que les colonnes ou soutiens isolés qui s'y rencontrent » l'intervalle qui sépare deux pilastres ne doit pas etre moin- dre que de trois entr”-axes. Que les murs de face etant destinés à clore les edifices, et que la ligne droite etant la plus courte, ces murs de- vaient aller directement d’un angle à l’autre d’un edifice, ou de chacune de ces’parties sans ressaut sans avant- corps; que les murs de refend etant destinés non - seule- ment à diviser les edifices mais encore à relier entre eux les murs de face , doivent s’étendre dans toute la lon- gueur ou la largeur des edifices; et que lorsqu'on est obligé de les interrompre, on doit du moins opérer cette réunion dans la partie supérieure, soit par des ares, soit par des poutres; que par la même raison, s’il ya des colonnes à l'extérieur de l’édifice, il faut que cesmurs correspondent à l’une d’entre elles. Que les portes et les croisées, pour donner un libre passage à l’air et à lalumière, doivent se correspondre sur de nouveaux axes placés entre ceux des murs ou des colonnes, Nous avons vu ensuite que toutes les combinaisons ver- ticales possibles naissaient de ce petit nombre de combi- naisons horizontales et que de la réunion de ces deux espèces de combinaisons résultaient tout naturellement une foule de décorations architectoniques différentes, et toutes egalement satisfaisantes, comme etant le résultat exact de la disposition et de la construction. Qu’ainsi, lorsque l’on voulait exprimer graphiquement sa pensée en architecture, il fallait commencer par faire le plan qui représente la disposition horizontale des objets qui doivent entrer dans lacomposition d’un edifice ou d’une partie ”