DISCOURS PRÉLIMINAIRE, 17 partie d’édifice ; ensuite, la coupe qui exprime leur dispo- sition verticale, et finir par l’élévation ; que de commencer par cette dernière, comme le font quelques architectes, et d’y assujettir ensuite la coupe et le plan, ce serait faire dé- pendre la cause de l’effet, idée dont il n’est pas besoin de démontrer l’extravagance. Qu’aprésavoir fixé rapidement, au moyen d’un croquis, une idée toujours fugitive, il fallait, pour rendre cette idée avec toute la facilité et la netteté possibles dans une epure, etablir des axes dont la direction et l’intersection déterminassent la place des murs, des colonnes, &c.; que la position de ces objets etant fixée dans le plan, il fallait déterminer leur hauteur dans la coupe, et d’après cette hauteur fixer la largeur ou l’épaisseur qu’ils doivent avoir dans le plan, les petites dimensions devant toujours etre assujetties aux grandes; enfin que le plan et la coupe etant bien arrêtés, l’élévation n’était plus qu’une projection. Qu'en s’y prenant de cette manière, on ne courrait pas le risque de retomber dans ces combinaisons dispendieuses, inutiles, bizarres, inspirées par les préjugés de décoration, combinaisons que l’on remarque si souvent dans la plupart de nos edifices français, et dont l'effet est aussi faible, aussi monotone, aussi désagréable que celui qui résulte des combinaisons simples et naturelles dont les anciens, dont Palladio ont fait usage, est grand, varié et satisfaisant. Bien familiarisés avec les diverses combinaisons tant horizontales que verticales des elémens des edifices et avec la manière de les représenter graphiquement , bien pénétrés des principes généraux de l’Architecture, nous n’avons eprouvé aucune peine à former, au moyen de ces combinaisons, les différentes parties des edifices. En nous en occupant, nous avons reconnu que les co- lonnes ne devaient entrer dans leur composition que pour a @ 4