Thiais le 14 7^bre 1817

Mon cher Monsieur Fischer,

autant je suis charmé de recevoir de vos nouvelles

autant je suis faché de ne vous savoir pas

parfaitement heureux. Vous qui le meriteriez

si bien par vos talens et par toutes les excellents

qualités de votre coeur et de votre esprit.

Ce qui me [...] c'est pour raison de tout

cela j'ai tout lieu qu'un jour vous le serez.

Davantage je ne le suis pas parfaitement

non plus mais je n’ai pas non plus complètement

à me plaindre. Je suis mieux que jamais à

l’école polytechnique quoi que nos appointements

soient diminués d’un quart. Nous avons pour

directeur le plus aimable des hommes. Il a

pour moi une amitié sans exemple. Il va

faire marcher l’architecture comme on

ne l’a jamais fait. Ainsi vous voyez que si

j’ai un assez grand nombre de petits peines

le sort m’accorde d’assez grands dedomagements.

Vos chers camarades dont vous me demande

des nouvelles ont tous je [crois] sujet [d’... contens].

Vigué est gros Seigneur à S^t Cloud

et ne manque jamais le jour de l’an de mettre

une carte pour moi chez le portier de l’école.

Le bon hersant n’est pas tout à fait si riche

mais il sait se contenter. Villot fait beaucoup

d’affaires. Il y a longtemps que je ne l’ai vu.

Le gros et gros hesse est dans une situation

à engraisser encore. Le maigre rondelet

qui ne se nourrit que d’ordres doriques ioniques

[Ec Ec Ec] a bientôt plus que la peau sur

les os. J’ai reçu il y a un an et demi

des nouvelles de Coudray. Il est toujours à Fulda

[...] m’a paru passablement heureux.

Voilà tout ce que puis vous dire pour le

présent. Ma femme est bien sensible

à votre bon souvenir. Adieu mon cher

M^er Fischer. Je vous prie de me donner le

plus souvent de vos chers nouvelles et de me

croire toujours. Votre bien bon et bien sincère

Der Brief ist im Spiegel von Band 1 des Précis des leçons d'architecture données à l'Ecole Polytechnique (premier volume) aus der Sammlung des Instituts für Architekturgeschichte eingeklebt.

Mehr Informationen zu den Précis von Jean-Nicolas-Louis Durand in der virtuellen Ausstellung Bucharchitekturen