FORMES ET PROPORTIONS. 1 e5
des pierres saillantes , destinées à soulager la portée du r. PARTIE
larmier et appelées mutules dans l’ordre dorique et rmo- III. sronon,
dillons dans le corinthien ; les larmiers denticulaires ,
ainsi nommés à cause des dents que l’on y taille de fois à
autre ; et les cymaises intermédiaires , etc. Dans les édi-
fices où les ordres n’entraient point , on a fait, dans les
corniches, porter la grande saillie du larmier sur d’au-
tres pierres saillantes, plus considérables que les modillons;
el ces pierres ont pris le nom de consoles.
Chacune de ces parties s’est encore subdivisée en plu-
sieurs autres, auxquelles on a donné différentes formes
géométriques. On peut s’en faire une idée en jetant les
yeux sur la planche 5. On les a employées, non-seulement
dans les membres des corniches mais encore dans les
cymaises des architraves , et dans différens membres des
chapiteanx et des bases , etc. Comme elles ne ressemblent
pas à grand’chose ; et qu’elles ne laissent pas d’entraîner
dans de la dépense, chaque moulure couronnée d’un filet
se comptant pour 32 cm. (1 pied) de mur , n’en eût-elie
que 5 ( 3 pouces ) de haut : nous nous contenteronäs d’in-
viter à n’en faire qu’un usage très-sobre , et à réserver
les fonds dont on peut disposer, pour de la peinture
ou de la sculpture ; objets plus propres à plaire que des
moulures , parce qu’ils représentent toujours quelque
chose.
On nomme profil, un assemblage quelconque de mou- Artde pro=
lures ; et profiler est un art auquel les partisans de la dé- fer.
coration architectonique attachent beaucoup d’importance.
Nous sommes loin d’y en attacher autant. Quoi qu’il en
soit, l’usage ayant consacré les moulures , il faut, en les
assemblant , éviter de choquer l’œil : or , le seul moyen
d'y réussir ; c’est de donner à chaque profil, des mouve-
;
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