INTRODUCTION. 3
Le mot construction , qui exprime la réunion des
différens arts mécaniques que ‘l’architecture emploie,
tels que la maçonnerie, la chärpenterie , la menuiserie
la serrurerie, etc. offre donc , seul, une idée assez générale
êt qui convienne à tous les édificés. ‘
Mais puisque l’architecture est non-seulement l’art ae ant
d'exécuter, mais encore celui de composer tous les édi- thode.
fices publics et particuliers ; et que l’on ne peut exécuter
un édifice quelconque sans l’avoir conçu ; il faudrait qu’à
l'idée de construction se trouvât jointe une autre idée
générale, de laquelle découleraient toutes les idées parti-
culières qui doivent guider dans la composition de tous
les édifices. Or cette idée générale n’étant point. offerte par
cette méthode , celle-ci conséquemment est vicieuse.
Non-seulement cette méthode est vicieusé , en ce qu’elle me Dé-
ne donne de l'architecture qu’une idée incomplette ; mais pair
elle est même dangereuse , car elle en donne les idées les
plus fausses comme on le vérra tout-à-l’heure.
Et quand même cette méthode donnerait de larchi- me Dé-
tecture des idées justes et générales ; l’inconvénient qui ae
en résulte dans la pratique devrait suffire pour la faire
abandonner. De cette division de larchitecture en trois
arts indépendans , les uns des autres, que l’on peut, que
l’on doit même étudier séparément , il arrive que celui
qui veut devenir architecte prend plus de'goût pour l’un
de ces arts, s’y attache de préférence, néglige les deux
autres, souvent même ne s’en occupe pas du: tout , et
n'acquiert par conséquent qu’une partie des connaissances
qui lui sont nécessaires:
Cependant, il est impossible d’embrasser à la fois toutes
les idées particulières comprises’ dans l’idée générale d’ar-
chitecture. I! faut donc’ diviser‘ celle-ci : mais, loin que
A 2