DES EDIFICES PARTICULIERS. 95
coté où le lit est adossé, on voit les maisons de la cote. A "" "ART,
1, section.
vos pieds vous découvrez la mer, et du chevet les forêts
voisines. Autant de fenêtres, autant d’aspects différens, qui
s'unissent et se partagent comme l’on veut,
« L’on passe de là dans la chambre de nuit destinée au
sommeil. Rien de plus calme que cet endroit. La voix des
esclaves ne saurait y parvenir. On n’y entend ni le mugis-
sement de la mer, ni le siflement des vents, ni le fracas
des orages. La lueur des eclairs ni la clarté du jour ne sau-
raient y pénétrer, à moins qu’on n’ouvre les croisées. La
raison d'une tranquillité si profonde, c’est qu’entre le mur de
cette chambre et celui du jardin est le quartier des hommes,
dont la cour assez spacieuse dissipe tout le bruit du dehors.
J'ai fait pratiquer sous cette chambre une etuve fort petite
qui communique et répand par une petite ouverture autant
de chaleur que l’on veut. Enfin , l’on trouve une anticham-
bre et une chambre fort exposées au soleil, qu’elles reçoi-
vent depuis son lever jusqu’à midi, quoique obliquement.
« Quand je me retire dans le local que je viens de vous
décrire , j'imagine etre à cent lieues de chez moi. C’est
sur-tout dans le temps des Saturnales que je m’y complais.
Tandis que toute la maison retentit du bruit des fêtes et des
cris de joie que la licence excite parmi mes doméstiques,
retiré là je goute le plaisir de l’étude , sans gêner leurs
divertissemens et sansen etre géné». .......22 2,
On trouvera , planche 44du Parallèle, un plan du Lau-
rentin par Scamozzi. On trouvera aussi sur cette même
planche et sur les planches 45, 45 et 46 du même Ouvrage,
divers plans de maisons grecques et romaines. Les différen-
ces que l’on remarque entre ceux même qui devraient le
plus se ressembler, ne préviennent pas en faveur de leur
exactitude. Quoi qu’il en soit, les talens des architectes à qui