DES EDIFICES PARTICULIERS. 95
Pour eviter, autant que possible, le danger des incendies, !!L. PART,
il faudrait que le logement du fermier ou du propriétaire fai. "* s*er.0x-
sant valoir fut séparé de tous les autres batimens, et que
ceux-ci, de même, fussent isolés, les uns des autres. Pour faci.
liter la surveillance, il faudrait que le tout fut disposé de
sorte que de chacune des pièces du principal corps de ba-
timent, et d’un seul coup-d’œil , on put embrasser tous les
batimensaccessoires. Ilfaudrait approcher,les uns des autres,
ceux de ces batimens dont les usages sont analogues , et
eloigner de ces derniers ceux dont les usages sont essen-
tellement différens. Les mares et les fumiers y placés ordi-
nairement dans les cours qu’ils embarrassent et qu’ils in-
fectent, devraient etre rejetés dans une enceinte particulière
placée au nord de cette cour. Tous les batimens destinés à
renfermer des animaux devraient etre placés de manière à
avoir une issue directe sur l’enceinte des fumiers, oyez la
planche 32.
Si les maisons rurales, si ces habitations paisibles dans
lesquelles, au sein de la Nature, on se livre aux soins les
plus intéressans, aux occupations les plus douces, etaient
situées ‘et disposées comme elles devraient l’être ; que d'agré-
ment leur aspect n’offrirait-il pas ! Après la négligence im-
pardonnable avec laquelle la plupart des maisons rurales
sont traitées, il ne pourrait y avoir qu’une recherche ridi-
cule capable de les en priver. On ne remarque ni l’une ni
l'autre, soit dans les maisons de ce genre baties par Palla-
dio sur les bords charmans de la Brenta, près de Vicence ;
soit dans une foule d’édifices destinés aux mêmes usages , ré-
pandus dans toute l'Italie, et connus sous le nom de /a-
briques. Aussi tous ces edifices enchantent-ils les yeux par
leurs formes simples et agréables. Voyez les planches 49,
5o et 51 du Parallèle, et les planches 5, 6,8 et 19 de la
seconde Partie de cet Ouvrage.