44 DES EDIFICES PUBLICS.
gi PART. Jui demander des audiences publiques ou particulières. Ces
StON audiences ne pouvant etre données à tout le monde à la lois,
et ceux qui les demandent méritant de la considération , il
faut, outre les appartemens du prince et de sa famille, les
logemens des gens de sa suite et d’autres accessoires, faire
entrer dans sa composition des portiques, des vestibules, des
galeries, des salles dans lesquelles chacun puisse en toute
saison attendre commodément et dignement le moment
d’être admis à son tour aux audiences du prince : telles sont
les convenances principales d’un palais. On voit que la ma-
gnificence doit résulter naturellement de la disposition de
ce genre d’édifice.
Les palais de l’Escurial, de Versailles, des Tuileries et
quantité d’autres ont une etendue immense; on a prodi-
gué des sommes enormes pour couvrir leur extérieur de ce
que l’on appelle Architecture. D’après les idées que l’on a
vulgairement de cet art, ils devraient etre de la plus grande
beauté; rien cependant n’est plus trivial et plus mesquin
que leur aspect. La plupart des palais d'Italie au contraire
sont d’une petitesse extrême, nesont pas composés à beau-
coup près d’un aussi grand nombre d’objets, ont couté con-
séquemment infiniment moins, et rien cependant n’est plus
noble que ces edifices. Pourquoi cela ? parce que dans les
premiers on a totalement négligé la disposition et les con-
venances pour ne s’occuper que de décoration, et que dans
les autres les convenances et la disposition ont du moins
eté les principaux objets dont on s’est occupé d’abord.
Les bornes de ce précis ne nous permettent pas d’éxa-
miner, l’un après l’autre, avec quelque détail les différens
palais que nous venons de citer. Nous renverrons donc pour
Ed de
allèle, et nous nous bornerons à
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