DES EDIFICES PUBLICS, ’
quelques observations sur le Louvre, ce palais si célèbre, "1! FAN ?-
Elles suffiront pour achever de remplir le principal but que Lena
nous nous sommes proposés en traitant de ce genre d'édi-
fice.
Dans un palais comme le Louvre, où les principaux
appartemens sont au premier etage , la convenance deman-
dait peut-être pour cet etage, ainsi qu’on l’a fait, une co-
lonade d’où le prince qui l’eut habité eut pu jouir des fêtes
qui auraient pu se donner dans la place qui est au-devant de
cet édifice; mais à coup sur elle exigeait au rez-de-chaussée
une autre colonade pour recevoir dignement ceux que
leurs affaires auraient pu conduire dans ce palais : or si le
Louvre est admiré généralement par tous ceux qui ne con-
sidèrent l’Architecture que comme l’art d’amuser les yeux
à cause dela colonade que l’on remarque dans sa façade,
n’est-il pas évident qu’il aurait excitéuneadmiration doublé,
si au-dessous de la colonade qui existe une autre colonade
se fut présentée aux regards ?
Les batimens qui environnent la cour du Louvre sont
simples, c’est-à-dire , qu’ils ne renferment dans leur epais-
seur qu’une seule pièce, disposition peu commode, puisque,
pour parvenir aux pièces des extrémités, il faut traverser
toutes les. autres ou monter et descendre sans cesse des es-
caliers qui interceptent la communication des apparte.
mens. Une colonade qui aurait régné tout autour de cette
cour, tant au rez-de-chaussée qu’au premieretage, ainsi que
dans la plupart des palais d'Italie, en faisant disparaitre tous
ces iniconvéniens , n’aurait-elle pas ajouté considérablement
à la beauté de sa décoration? Y a-t-il quelqu’un qui puisse
disconvenir que des colonades réelles n’offrent un spectacle
plus frappant que des images imparfaites et confuses de
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