x DES; EDIFICES' PUBLICS.
IL. PART: ces mêmés colonades, telles que celles qui forment la déce-
J sreu0$. ration architectonique de la cour du Louvre.
La colonade du Louvre est interceptée dans son milieu
par un avant-corps enorme dans la partie inférieure du-
quel est pratiquée l’entrée de ce palais; entrée, au juge-
ment de tout le monde , indigne d’un tel edifice. Si cet
avant-corps inutile et incommode n’existait pas, si la co-
lonade s’étendait, comme naturellement cela devait etre,
d’un pavillon à l’autre, cette colonade ne ferait-elle pas un
effet infiniment plus imposant? Si de la colonade que l’on
eut du placer au-dessous de celle-ci on fut entré dans un
vestibule vaste par cinq 'entre-colonnemens; si par un
nombre d’entre-colonnes semblables on eut passé de ce ves-
tibule sous les portiques de la cour; si pour arriver au pre-
mier etage on eut trouvé de grands escaliers à droite et à
gauche du vestibule, l'entrée du Louvre n’aurait-elle pas
eté aussi majestueuse qu'elle Pest peu ?
S'il est evident que la convenance eut procuré à cet edi-
fice un dégré de beauté bien supérieur à celui qu’il offre, il
ne l’est pas moins que l’économie , loin de s’opposer à cet
effet, aurait au contraire contribué essentiellement à l’au g-
menter, Il n’est pas besoin de calcul pour se convaincre
que les dépenses occasionnées par les avants-corps, les fron-
tons etune foule d’autres objets inutiles ou peu simplement
disposés qui se rencontrent dans cet edifice, et que l’écono-
mie et le gout rejettent absolument, n’eussent eté plus que
suffisantes pour la construction des objets essentiels qui lui
manquent et desquels'eut infailliblement résulté le dégré
de beauté dont il etait susceptible,
Le projet de palais que l’on trouvera planches 3 et 4 de
cet Ouvrage est supposé elevé à la campagne, Comme dans
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