76 DES EDIFICES PARTICULIERS.
IIT. PART. on les applique. Le but de l’Architecture dans la compo-
II. stores. sition des edifices particuliers est le même que dans la com-
position des edifices publics, l’utilité. Les moyens qu’elle
emploie pour l’atteindre sont encore les mêmes, la conve-
nance et l’économie. Des elémens semblables concourent à
la formation des uns et des autres. Ils doivent par consé-
quent etre traités tous d'après les mêmes principes, et le
mécanisme de leur composition ne doit pas etre différent,
La distribution, que dans tous les cours d’Architecture on
distingue, on sépare, on isole de la décoration et de la cons-
truction (distinction qui, comme nous l’avons fait voir dans
notre Introduction, est bien peu propre à former de bons
décorateurs, de bons distributeurs, de bons constructeurs,
et, à plus forte raison, de bons architectes ) n'est donc autre
chose que l’art de disposer les edifices particuliers dela même
manière dont doivent etre disposés les edifices publics, c’est-
à-dire, de la manièrela plus convenable et la plus econo-
mique possibles. Si l’on est bien pénétré des vrais principes
de l’Architecture, si l’on est bien familiariséavecles diverses
combinaisons des elémens des edifices, en d’autres termes,
avec le mécanisme de la composition, on n'aura plus autre
chose à faire, lorsqu'on voudra s’occuper des edifices parti-
culiers, que d’étudier leurs convenances. On conçoit qu’on
les remplira d’autant mieux, qu'après avoir bien etudié les
principes, on en aura fait des applications plus nombreuses,
Cet exercice doit même être d'autant plus recommandé,
que, si les convenances sont plus uniformes dans les edi-
fices particuliers, destinés à l’habitation, que dans les
edifices publics, destinés à des usages différens, en re-
vanche elles sont infiniment plus multipliées dans chacun
des premiers, et cependant les moyens d’y satisfaire ordinai-
rement plus restreints. Nous croyons donc devoir non seule-